Un enfant anxieux qui dort

Les cauchemars peuvent poser des problèmes tant aux parents qu'aux enfants, non seulement parce qu'ils interrompent le sommeil de chacun, mais aussi parce que, selon la réaction, les cauchemars peuvent contribuer à des difficultés d'endormissement et/ou à une habitude de réveil nocturne à long terme.

Les enfants anxieux se réveillent souvent en criant ou se précipitent dans la chambre d'un parent ou d'un soignant après avoir fait un cauchemar. En tant que parent ou soignant, votre premier réflexe est de vouloir apaiser votre enfant, ce qui est parfaitement compréhensible. Cependant, la façon dont vous apaisez et encouragez votre enfant à faire face à la situation peut faire une grande différence.

La réponse typique des parents aux cauchemars

La plupart des parents et des soignants adoptent la stratégie suivante :

  • Demandez à votre enfant de décrire son cauchemar.
    "De quoi rêvais-tu ? Dis-moi ce qui s'est passé dans le cauchemar..."
  • Rassurez votre enfant en lui disant que tout va bien.
    "Ne t'inquiète pas. Il n'y a pas de monstres. Je peux même regarder dans le placard pour toi, si tu veux."
    "Rien de mal n'est arrivé à moi ou à papa. Tu vois, nous sommes tous les deux là et nous t'aimons beaucoup."

Le problème de cette stratégie est que lorsque vous demandez à votre enfant de décrire son cauchemar en détail, vous rendez en fait le souvenir plus vif : votre enfant est plus susceptible de se souvenir du cauchemar ! Si votre enfant se souvient de son cauchemar, il y a de fortes chances qu'il ne veuille pas retourner au lit ou rester seul. Il se peut même qu'il fasse à nouveau le même cauchemar.

La réponse parentale privilégiée aux cauchemars

Vous pouvez réduire considérablement la force et l'impact persistant du cauchemar en adoptant les stratégies suivantes :

  • Commencez par une brève dose d'empathie. Utilisez des mots apaisants, "Je suis désolé que tu aies eu peur", ou un câlin, puis remettez votre enfant dans son lit.
  • Ensuite, éloignez votre enfant du souvenir du cauchemar pour le recentrer sur autre chose. Si vous procédez ainsi, votre enfant oubliera bientôt le sujet du cauchemar. Vous pouvez dire : "Regarde ton visage ! Tu es tout en sueur ! Devrions-nous aller à la salle de bains pour te nettoyer ?" ou "Tu es vraiment bouleversé. Pensons à quelque chose de gentil ; pourquoi ne pas planifier ce que nous devrions faire demain ?" ou "Pourquoi ne pas essayer de respirer calmement ou de te relaxer pour te préparer à te rendormir ?".
  • Vous pouvez ensuite recommander des outils d'adaptation pour montrer à votre enfant qu'il est capable de se sentir mieux. Il peut s'agir d'utiliser les outils de son plan d'anxiété (MAP), comme la respiration calme ou l'utilisation d'énoncés d'adaptation, ou simplement de penser à un souvenir amusant ou de faire un plan pour l'avenir. Votre enfant peut même lire un livre ou écouter de la musique pendant un court moment.
  • Pour les enfants plus âgés et les adolescents, ils peuvent vouloir parler de la raison des cauchemars. Bien que le milieu de la nuit ne soit pas le moment idéal pour une discussion approfondie, vous pouvez dire à votre enfant que les rêves et les cauchemars sont la façon dont le cerveau passe en revue les images, les sensations et les expériences de la journée. Les rêves et les cauchemars ne peuvent pas prédire l'avenir et ne transmettent pas d'informations significatives sur qui nous sommes. Les informations contenues dans les rêves et les cauchemars sont plutôt comme les déchets traités dans un centre de recyclage ; il y a des trésors (éléments des rêves) et des déchets puants (éléments des cauchemars). Quoi qu'il en soit, le cerveau doit passer tout cela au crible.
  • Enfin, en toute confiance, dites à votre enfant qu'il peut se rendormir et passer une nuit paisible. Vous pouvez lui rappeler, s'il est dérangé par d'autres pensées ou images perturbantes, qu'il peut utiliser ses outils d'adaptation, même sans votre aide.