L'environnement vous préoccupe-t-il ?
Avez-vous du mal à oublier le changement climatique ?
Ces préoccupations vous rendent-elles si triste et si désespéré que vous abandonnez ?

Si vous ressentez cela, il se peut que vous souffriez d'"éco-anxiété". Ce terme récent décrit des sentiments fréquents d'anxiété ou de détresse liés à l'environnement. Les sentiments stressants peuvent inclure des inquiétudes concernant le changement climatique, la pollution ou la perte d'habitats et d'espèces animales.

L'éco-anxiété n'est pas une maladie mentale. Il s'agit d'une réaction émotionnelle valable et réaliste face au changement climatique et aux menaces qui y sont liées. Nous ressentons cette anxiété parce que nous nous sentons concernés. Nous comprenons que nous sommes liés à la nature et que nous en dépendons ; nous savons que quelque chose ne va pas.

L'éco-anxiété n'est pas nécessairement un problème. Ces sentiments peuvent nous motiver à protéger la planète et nous-mêmes et à œuvrer pour un avenir meilleur. Cependant, si nous ne savons pas comment gérer ces sentiments, ils peuvent devenir un problème. Il est essentiel de trouver des moyens de faire face à nos inquiétudes de manière efficace afin de pouvoir agir en conséquence.

Qu'est-ce que l'anxiété ?

L'anxiété est comme un système d'alarme dans notre corps. Face à un danger, elle nous dit de faire quelque chose pour nous protéger. C'est ce que nous appelons réaction de lutte, de fuite et d'immobilisation réaction de lutte, de fuite et d'immobilisation.

Ces réactions sont utiles lorsque nous sommes confrontés à un danger évident, comme un ours ou une tempête. Mais si le danger n'est pas évident ou si nous nous sentons trop anxieux, ces réactions peuvent aggraver la situation. Avec le temps, l'anxiété peut entraver la vie et devenir un problème.

Quand l'éco-anxiété devient-elle problématique ?

Les menaces qui pèsent sur l'environnement sont particulièrement difficiles à gérer parce que :

  1. Ils peuvent provoquer de très mauvaises choses.
  2. Elles se produisent progressivement dans différents endroits et nous ne pouvons pas toujours les prévoir.
  3. Les problèmes sont énormes et nous ne pouvons pas les résoudre seuls.
  4. Il n'existe pas de moyens faciles, rapides ou garantis pour les résoudre.
  5. Nous ne savons pas ce qui se passera à l'avenir.

Se sentant inquiet et ne trouvant pas de moyen facile d'échapper à ces dangers, notre esprit peut commencer à penser que l'anxiété elle-même est une menace. Il peut alors essayer de nous aider à contrôler ou à fuir l'anxiété.

Notre esprit peut essayer de nous aider en évitant le problème ou en cherchant des solutions rapides. Par exemple, lorsque nous nous inquiétons du changement climatique, nous pourrions.. :

  • Essayez de l'ignorer et espérez que les choses s'améliorent d'elles-mêmes ;
  • Passez beaucoup de temps à parcourir les nouvelles et les médias sociaux pour rester vigilants ;
  • Mettre toute notre énergie à essayer d'être parfaits pour aider la planète ;
  • Affronter et argumenter avec les personnes qui ne font pas ce que nous pensons être nécessaire.

Ces actions peuvent nous aider à nous sentir mieux pendant un certain temps, mais elles ne résolvent pas le problème et peuvent nous faire sentir encore plus mal à long terme. Elles risquent d'accaparer toute notre énergie. Nous risquons d'être frustrés par le fait que notre anxiété ne disparaît pas. Nous pouvons nous sentir impuissants et coincés, comme si nous ne pouvions rien faire pour aider. Cette spirale est fréquente chez les personnes qui luttent contre l'anxiété. Nous essayons d'échapper à ce que nous craignons, mais nos actions nous éloignent de ce que nous voulons vraiment.

On peut avoir l'impression qu'il n'y a pas d'issue, mais il est important de savoir que le fait de se sentir désespéré ne signifie pas que les choses ne peuvent pas s'améliorer. Cela signifie simplement que nos méthodes habituelles de gestion de l'anxiété ne fonctionnent pas.

Comment échapper à ce piège de l'anxiété ?

Face à un défi aussi immense que le changement climatique, comment trouver la motivation nécessaire pour agir ? La formule du défi, telle que décrite par le thérapeute Russ Harris, suggère que dans toute situation qui ne peut être facilement résolue ou échappée, deux choix s'offrent à nous :

A. Abandonner et faire des choses qui aggravent la situation ou ne changent rien ;

OU

B. Vivre le mieux possible, en essayant d'améliorer les choses tout en acceptant la douleur et les difficultés qui peuvent en découler.

Si nous considérons la crise climatique de cette manière, il devient évident qu'il est important d'agir. Non pas parce qu'elle fera disparaître nos soucis ou qu'elle résoudra tout tout de suite, mais parce qu'elle est le seul choix cohérent avec ce que nous voulons être et avec l'avenir que nous espérons instaurer.

Chaque fois que nous choisissons de faire quelque chose de positif au lieu de baisser les bras, nous créons de l'espoir. Lorsque nous faisons des choses qui ont un sens pour nous, nous enrichissons notre vie de cet objectif. Nos actions nous montrent que le changement est possible et que nous pouvons faire la différence.

Par où commencer ?

Comme les célèbres personnages Frodon Sacquet et Harry Potter, nous sommes confrontés à un défi qui menace le monde et nous sommes appelés à jouer notre rôle. Nous partons à l'aventure vers l'inconnu et le voyage ne sera pas facile. Des pensées, des sentiments et des situations difficiles surgiront sur ce chemin.

Si nous ne sommes pas préparés à ces défis, il sera facile de retomber dans des schémas familiers mais peu utiles. Nous devons trouver des outils, développer de nouvelles capacités, découvrir nos points forts et recruter des alliés pour surmonter cette épreuve.

Si vous souhaitez franchir les prochaines étapes de votre voyage, consultez la deuxième partie de cette série, "Naviguer dans la tempête : Stratégies d'adaptation à l'éco-anxiété".

 


Nous remercions le Dr Robert Selles, qui a créé cette ressource. Nous remercions tout particulièrement les autres membres du comité consultatif scientifique pour leur contribution et leur révision : Melanie Badali, Carmen McLean, Lynn Miller, Marlene Taube-Schiff et Maureen Whittal.