L'anxiété liée à la santé chez les enfants

Les sensations naturelles sont souvent interprétées à tort comme des signes de maladie et, par conséquent, les enfants souffrant d'anxiété liée à la santé s'inquiètent facilement de leur état de santé. L'inquiétude conduit généralement à des comportements de vérification excessive pour s'assurer qu'il n'est pas malade, tels que des visites fréquentes chez des professionnels de la santé et l'utilisation d'appareils domestiques (par exemple un thermomètre, la recherche de maladies sur Internet), ainsi que des questions persistantes aux autres pour déterminer s'ils sont malades ou non, et d'autres formes de recherche de réconfort. Il se peut aussi que le jeune refuse complètement de se faire soigner par peur de ce qu'on pourrait lui découvrir. Même lorsqu'un enfant souffre d'une maladie ou d'un problème de santé, le degré d'inquiétude et les comportements de vérification qui en découlent sont beaucoup plus extrêmes et prennent beaucoup plus de temps que ce à quoi l'on pourrait s'attendre compte tenu de la situation. Bien que de nombreux jeunes s'inquiètent parfois de leur santé et de leur bien-être général, pour les jeunes souffrant d'anxiété liée à la santé, cette inquiétude est excessive, permanente, incontrôlable, physiquement épuisante et a un impact négatif significatif sur la qualité de vie de l'enfant et de sa famille.

Bien que les enfants souffrant d'anxiété liée à la santé ne soient pas toujours atteints d'une maladie, certains le sont. Si votre enfant souffre d'une maladie chronique telle que l'asthme, les allergies alimentaires, le diabète et autres, il peut également souffrir d'un trouble de l'anxiété liée à la santé. Mais comment distinguer une inquiétude raisonnable, compréhensible dans le cas d'une allergie aux cacahuètes qui met en danger la vie de l'enfant, d'un trouble de l'anxiété lié à la santé ? Pour faire cette distinction, il est recommandé de demander une évaluation à un professionnel de la santé ou de la santé mentale. Toutefois, en tant que parent, vous pouvez contribuer à cette évaluation en commençant à observer si les comportements de votre enfant sont le résultat d'une peur ou d'une recherche de faits. Les enfants qui éprouvent une anxiété excessive face à leur état de santé sont gouvernés par la peur. La peur leur dit de ne pas aller chez un ami parce que leur état de santé pourrait s'aggraver, ou les convainc de rester malades à l'école parce que l'enseignant pourrait ne pas être en mesure de les aider. La peur leur donne des ordres tous les jours, même lorsque vous leur avez fourni des informations pour calmer leurs inquiétudes, à de très nombreuses reprises, ou que vous leur avez expliqué pourquoi leurs comportements n'étaient pas nécessaires. En fait, vous savez que c'est la peur qui commande lorsque vous semblez fournir les mêmes informations à plusieurs reprises, mais que votre enfant ne se sent jamais mieux. En revanche, la recherche des faits permet à l'enfant atteint d'une maladie chronique de comprendre ce qu'il faut faire et ne pas faire pour gérer et vivre avec sa maladie. Bien qu'il puisse s'inquiéter de la façon dont il va faire face à la situation, il recherche des faits pertinents qui lui permettent de se sentir en confiance pour faire face à la situation et s'épanouir. Il peut s'agir d'identifier les membres de la communauté qui l'aideront lorsque vous, le parent, n'êtes pas disponible, et de prendre les précautions raisonnables indiquées par le médecin de votre enfant pour s'assurer que son état reste stable. En conséquence, votre enfant est capable de mener sa vie quotidienne avec un minimum de perturbations et s'il éprouve de petites doses d'inquiétude, cela ne crée que peu d'interférences.

• Absentéisme scolaire
• Des déplacements fréquents chez les professionnels de la santé
• Incapacité à participer et à profiter des activités de loisirs et des clubs en raison des efforts déployés pour éviter l'exposition à des germes ou à des maladies perçus comme tels.
• Baisse générale de la qualité de vie - moins d'activités, intérêts limités, plus de temps passé à s'inquiéter
• Intérêts inhabituels ou trop ciblés - recherches fréquentes sur les maladies et les traitements médicaux, devenir un expert dans l'identification des maladies, etc.

L'impact de l'anxiété liée à la santé sur l'enfant à différents âges :

Les jeunes enfants s'inquiètent généralement d'un seul symptôme, comme un mal de tête ou d'estomac, ou d'une affection dont ils souffrent, plutôt que d'une maladie spécifique. Pour certains, cette inquiétude découle d'un manque de compréhension et peut être gérée par une éducation de base, mais pour d'autres, l'inquiétude persiste. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, mais alors que leur capacité de raisonnement abstrait n'est pas encore développée, certains d'entre eux peuvent s'engager dans des sauts logiques extrêmes, comme s'inquiéter de mourir d'un rhume ou d'attraper un cancer. En revanche, à mesure que les enfants grandissent, leur raisonnement évolue et les inquiétudes spécifiques peuvent devenir plus complexes ou orientées vers l'avenir. Par exemple, "Et si cette douleur signifiait que j'ai une leucémie ?" ou "Et si les effets du MSG et des aliments OGM s'accumulaient dans mon sang et que j'attrape un cancer dans la trentaine ?". Malgré la diversité de ce qui inquiète les jeunes, la plupart des jeunes souffrant d'anxiété liée à la santé sont incapables de reconnaître que leur focalisation chronique sur les symptômes ou la maladie, et les comportements qui en découlent, est déraisonnable parce qu' ils sont si anxieux. L'anxiété l'emporte sur la logique. En outre, l'impact négatif de l'inquiétude permanente et constante devient plus perturbant et envahissant avec le temps. Il vous faudra peut-être moins d'énergie pour rassurer votre enfant de sept ans sur le fait qu'une douleur à la jambe est probablement due à une excroissance osseuse et non à un cancer lorsque l'inquiétude existe depuis une semaine, alors que lorsqu'elle persiste depuis des mois, voire des années, votre enfant peut devenir de plus en plus démonstratif et agressif dans ses demandes d'obtenir un deuxième, voire un troisième avis auprès d'un professionnel "plus qualifié". En définitive, les inquiétudes excessives et incontrôlables concernant la santé ne sont pas une caractéristique typique des jeunes et, si elles ne sont pas prises en compte, elles peuvent avoir un impact négatif important sur leur qualité de vie.

Mon plan contre l'anxiété (MAPs)

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